La page est dynamisée, elle devient un espace multi-dimensionnel, symbole de liberté et d'insouciance tandis que la case, c'est chez soi mais aussi le cadre qui établit les limites qui nous définissent, qui nous confinent: les modes, les habitudes, les œillères, les prisons intérieures ou pas.
On avait déjà vu des dessinateurs explorer des pistes en se servant du cadre de la BD lorsque le personnage s'y appuie, la perce ou s'y cogne: je me souviens entre autres de Gotlib qui a innové en la matière. Victor Hussenot va plus loin et utilise même la case comme une miroir sans tain. Elle voyage aussi dans l'espace de la feuille pour conquérir une position stratégique. Une sorte de mise en abyme la verra même transportée par des personnages à un autre endroit du livre. Une sorte d'hyperlien en mouvement. Ne soyez pas non plus étonné si les personnages de cette Bédé vous voient comme vous les voyez...
J'ai adoré cette double page recto verso où deux hommes regardent au-délà du bord de la feuille en déclarant: Il paraît que de l'autre côté... Au verso, deux autres penchés sur le même bord achèvent la même phrase ...c'est le néant. Référence existentielle.
Le dessin en noir blanc semble brouillon mais le trait est reconnaissable. À leurs débuts, des auteurs comme Reiser, Binet,... pouvaient aussi paraître peu fignolés mais leur crayon est maintenant admis et féroce.
Dans cette BD où les bords de l'image se voient bousculés, renversés, aplatis, roulés, décrochés, crevés, démontés, c'est autour de la case que se meuvent les personnages plutôt qu'en son sein réduit... Il serait difficile de faire preuve de plus d'imagination : un travail original à souligner. Si vous êtes lassé de Tintin, si êtes un peu Fluide Glacial, bref si vous voulez sortir du cadre normatif de la BD, celle-ci est pour vous.
Ajoutons encore que le livre est imprimé avec des encres recyclables et sur du papier aux normes FSC (garantie de la santé des forêts).
Mes remerciements à Masse critique de Babelio et aux éditions Warum.
On avait déjà vu des dessinateurs explorer des pistes en se servant du cadre de la BD lorsque le personnage s'y appuie, la perce ou s'y cogne: je me souviens entre autres de Gotlib qui a innové en la matière. Victor Hussenot va plus loin et utilise même la case comme une miroir sans tain. Elle voyage aussi dans l'espace de la feuille pour conquérir une position stratégique. Une sorte de mise en abyme la verra même transportée par des personnages à un autre endroit du livre. Une sorte d'hyperlien en mouvement. Ne soyez pas non plus étonné si les personnages de cette Bédé vous voient comme vous les voyez...
J'ai adoré cette double page recto verso où deux hommes regardent au-délà du bord de la feuille en déclarant: Il paraît que de l'autre côté... Au verso, deux autres penchés sur le même bord achèvent la même phrase ...c'est le néant. Référence existentielle.
Le dessin en noir blanc semble brouillon mais le trait est reconnaissable. À leurs débuts, des auteurs comme Reiser, Binet,... pouvaient aussi paraître peu fignolés mais leur crayon est maintenant admis et féroce.
Dans cette BD où les bords de l'image se voient bousculés, renversés, aplatis, roulés, décrochés, crevés, démontés, c'est autour de la case que se meuvent les personnages plutôt qu'en son sein réduit... Il serait difficile de faire preuve de plus d'imagination : un travail original à souligner. Si vous êtes lassé de Tintin, si êtes un peu Fluide Glacial, bref si vous voulez sortir du cadre normatif de la BD, celle-ci est pour vous.
Ajoutons encore que le livre est imprimé avec des encres recyclables et sur du papier aux normes FSC (garantie de la santé des forêts).
Mes remerciements à Masse critique de Babelio et aux éditions Warum.
En espérant que l'auteur et l'éditeur me pardonneront d'avoir emprunté (pour la bonne cause) ces illustrations.
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