Bien des hommes de tous les domaines artistiques, attendris, émerveillés, ont sollicité leur savoir-faire pour célébrer leur enfant, leur petite fille. Parce que ce qu'ils font de mieux est ce qu'ils peuvent offrir de plus beau à ce qui leur est arrivé de mieux. Pour les marquer d'une pierre blanche, Eugène Savitzkaya a écrit ces belles pages pour sa fille comme il fit pour son fils dans Marin mon cœur.
Chaque page est celle d'un émerveillement. Non celui du papa mièvre devant le berceau mais celui qui, presque intimidé, regarde grandir ce bout de fille, témoin privilégié de l'épopée d'une princesse aigre-douce dont vient un jour le temps de la conter. Cela se passe toujours de la même manière : je prends des notes, presque quotidiennement. Et puis, au bout d'un moment qui peut être plus ou moins long, je relis ces carnets, ces feuilles éparses, et des directions se dessinent, qui me suggèrent une suite, un prolongement. Je me remets alors à écrire et cela donne un livre, confie l'auteur dans un entretien en librairie. Une poésie teintée d'histoires slaves venues de son ascendance mi-russe mi-polonaise.
Ah mais cette petite-là n'est pas comme les autres ! Tous les parents le savent, la leur est exclusive dont les composants du destin sont l'antimoine et la salsepareille...
Chaque page est celle d'un émerveillement. Non celui du papa mièvre devant le berceau mais celui qui, presque intimidé, regarde grandir ce bout de fille, témoin privilégié de l'épopée d'une princesse aigre-douce dont vient un jour le temps de la conter. Cela se passe toujours de la même manière : je prends des notes, presque quotidiennement. Et puis, au bout d'un moment qui peut être plus ou moins long, je relis ces carnets, ces feuilles éparses, et des directions se dessinent, qui me suggèrent une suite, un prolongement. Je me remets alors à écrire et cela donne un livre, confie l'auteur dans un entretien en librairie. Une poésie teintée d'histoires slaves venues de son ascendance mi-russe mi-polonaise.
Ah mais cette petite-là n'est pas comme les autres ! Tous les parents le savent, la leur est exclusive dont les composants du destin sont l'antimoine et la salsepareille...
Le charme vient de ce que Savitzkaya ne considère pas sa fille comme « son » enfant : on les fait naître, on tente ensuite, maladroitement sans doute, de les aider, mais ils n'appartiennent qu'à eux-mêmes. Car Louise est la mer et la forêt et la nuit entière. Car personne ne peut l'attraper et rien ne peut entraver sa marche. (...). C'est toute Louise qui veut, et pas seulement le petit je au bout de la langue.
D'ailleurs elle ne découvre pas les choses, ce sont elles qui la rencontrent. Le jour de son premier bain dans l'Ourthe, la rivière a rencontré Louise dans les courbes de son lit de galets. Puis la forêt rencontrera Louise au détour d'un chemin et la mer viendra à elle en plein vent.
Je ne veux pas rompre le charme et n'en dis pas plus, emplissez-vous de ces septante jolies pages et reportez-vous à l'entretien avec le poète mentionné plus haut.
Notons enfin que la critique sur Promotion des lettres se montre plus nuancée et regrette qu' Exquise Louise ne fait que charmer alors que Marin mon cœur avait ébloui.
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