En fouillant et déménageant les bibliothèques de gens de mon âge, nés avec les années cinquante, j'ai souvent noté le patronyme "Boileau-Narcejac" en séries de petits livres que je me promettais de rencontrer un jour. Chose faite tardivement, je m'aperçois que le trait d'union cache une paire de vénérables auteurs de romans policiers disparus avec le siècle précédent. Pierre Boileau et Thomas Narcejac ont collaboré depuis 1950 pour l'écriture de romans policiers, dont Celle qui n'était plus, leur deuxième écrit, qui a fait leur renommée internationale.
Ils partent de l'idée qu'il y a plus dans deux têtes que dans une : «Nous avons voulu faire du roman policier un roman tout court, et comme nous ne voulions pas renoncer au mystère qui est pour nous l’essence même du roman policier, il était presque indispensable de travailler à deux, l’un s’occupant presque uniquement de la mécanique sans beaucoup tenir compte des personnages, l’autre s’occupant surtout des personnages indépendamment du premier.» Les rôles ne sont pas figés. Mais c’est plutôt Boileau qui assure l’intrigue, et Narcejac la psychologie des personnages. Leur premier écrit en 1951, L’ombre et la proie, est pour eux une simple maquette et ne paraît d’ailleurs en librairie qu’en 1958, sous le pseudonyme anagrammatique d’Alain Bouccarèje. Mais leur deuxième, Celle qui n’était plus (1952), pourtant refusé par la plupart des maisons d’édition avant Denoël, est un coup de maître. » (Voir l'article complet sur À l'ombre du polar).
Si comme moi, vous êtes passé à côté du duo d'auteurs, pariez sur les frissons et tensions de leurs romans d'atmosphère. Voilà le site pour tout savoir sur le duo.
je crois en avoir lu dans mon adolescence mais j'ai oublié les titres à part les Diaboliques mais là c'est plutôt à cause du film qui à l'époque avait un parfum de soufre
RépondreSupprimerSi je les ai lus adolescent, j'ai oublié. Je me demande si le film reprend le roman, je crois que certaines photos du film montrent que George-Clouzot s'en éloigne assez.
SupprimerBon dimanche.
Pas vu le film mais lu le livre, que j'avais beaucoup aimé...
RépondreSupprimerOui Pascale, j'ai lu votre bel article sur Calou. Je n'ai pas vu le film non plus.
SupprimerPassez un bon dimanche.
Je l'ai lu, mais je ne m'en souviens pas. Le film m'a nettement plus marquée. Comme Dominique, j'ai dû en lire quelques uns, mais lesquels ? Bonne fin de journée (sous la pluie chez moi)
RépondreSupprimerTrouvez-vous que ces histoires soient démodées ? J'ai du plaisir à lire (ou relire, mais rarement) d'anciens thrillers. On ne saurait, aujourd'hui, réinventer tout à fait ce qui existe déjà, me dis-je, sinon l'accommoder à d'autres sauces au goût du jour. Or, comme les recettes d'autrefois me conviennent bien...
SupprimerJe viens de lire avec délice les 10 polars de Maj Sjöwall et Per Wahlöö; Boileau-Narcejac m'attendent...je reviendrai vous dire s'ils me semblent "démodés"..
RépondreSupprimerBonne semaine Christian!
Ah très bonne idée de m'aiguiller vers cet autre duo : je viens d'en télécharger neuf en vrac.
SupprimerIls offrent également un bon témoignage sur l'évolution du «modèle suédoise».
Échange vraiment très fructueux, merci Colette, bonne semaine.
Ah les 10 polars suédois, que du bon !
SupprimerQuant à Boileau-Narcejac j'en ai lus quelques-uns, toujours bien fait.
Dans ceux que j'ai téléchargé, il manque Les terroristes, le dixième. Merci du conseil !
SupprimerJe n'ai pas lu le livre mais j'adore le film de Clouzot que je re-regarde avec toujours autant de plaisir.
RépondreSupprimerDécidément, il n'y a que moi qui ne l'ai pas vu. Je vais tenter de le trouver, sûrement à la médiathèque.
SupprimerNon, je ne trouve pas les histoires démodées ; le contexte est lié à une autre époque, mais elles tiennent la route. J'apprécie aussi l'absence de surenchère dans le glauque et le sang, si présente actuellement. Il me semble que les histoires étaient également plus proches de la vie réelle, mais je me trompe peut-être.
RépondreSupprimerJ'avoue que j'ai du plaisir à me plonger dans ces romans policiers d'une époque où il y avait une certaine tenue : moins de crudité, de sang gratuit et le sexe remis à sa place normale. (Cela ne me choque pas mais ce n'est pas utile si l'intrigue ne se situe pas dans un milieu qui le justifie).
SupprimerJe crois que vous avez raison, Aifelle, j'ai eu l'impression avec ce Boileau-Narcejac, de me trouver dans la vie normale, c'était plausible. De même les "Maigret" restent tout à fait dans le quotidien, en fin de compte.
Bonne fin de journée.
Vérification faite, il n'en reste plus dans ma bibliothèque. J'en ai lu, mais les titres ?
RépondreSupprimerJ'ai quasi abandonné la lecture des romans policiers, les séries télévisées si abondantes dans ce genre me suffisent. Mais j'y reviendrai peut-être un jour.
Ce que vous dites-là est tout simplement la raison pour laquelle j'en lis peu. Il y a beaucoup de thrillers réussis à l'écran, en longs métrages principalement, mais moins en séries selon moi.
SupprimerJ'accorde pour ma part beaucoup d'importance à l'atmosphère, au côté désuet de certains livres policiers.