21 août 2019

Le paysage défile

Souvent aussi, il part à vélo dans la campagne. Il pédale de toutes ses forces, emplissant ses poumons de la saveur de l'éternité. L'éternité de l'enfance est une éternité brève, mais il ne le sait pas encore : le paysage défile.

Michel Houellebecq - "Les particules élémentaires" (1998)


6 commentaires:

  1. Emplir ses poumons de la saveur de l’éternité, c'est magnifique!
    Je le relirais avec plaisir, merci!

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    1. Je n'ai pas encore terminé cette lecture, c'est du Houellebecq évidemment... J'ai apprécié son essai sur Lovecraft, très bien je trouve, et "La carte et le territoire", lu en juin, m'avait intéressé.

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  2. Beau passage d'un livre que je n'ai pas lu. Je fais à nouveau l'expérience d'une lecture (d'un autre auteur) qui ne m'attirait pas et qui s'avère décevante, comme si on acquérait un sixième sens à la longue.

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    1. Parfois l'intuition nous sert bien, parfois pas.
      Pour Houellebecq, j'étais peu attiré, mais ce qui me sied finit par contrebalancer ce qui me dérange. J'ai entrepris "La carte et le territoire" au hasard, un emprunt faute de grand choix en français, dans une bibliothèque de plage en Espagne. Lecture sur place sur le sable, à l'ombre, et dans l'air marin. Chaque matin, je passais lire une bonne demie heure près des vagues, pour en arriver au tiers en fin de séjour. Et emprunt à Liège au retour pour lire le reste.
      Cet auteur a le don pour faire éprouver de manière quasi physique, à l'aide de juxtapositions adroites et inattendues, certains aspects «idiots» de la réalité et de là, sa possible terrifiante monotonie.

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  3. Un auteur que je n'ai jamais eu envie de lire, probablement du fait du battage médiatique qui accompagne chaque sortie de l'un de ses livres, ce qui n'est pas une bonne raison, je le reconnais volontiers. Mais cette belle phrase : "l'éternité de l'enfance est une éternité brève, mais il ne le sait pas encore...", me fera peut-être changer d'avis. C'est un sentiment (triste) que je partage souvent, en voyant mon petit-fils grandir.

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    1. Cet auteur m'ennuie aussi pour le battage médiatique qui l'entoure, c'est pourquoi, afin de me faire une vraie idée, je suis retourné vers ses premiers livres dont j'ai oublié tous ce qu'on en a dit. Une biographie sur Lovecraft est convaincante, mais je ne suis pas un adepte des univers lovecraftiens. Je suis dans "Les particules élémentaires", beaucoup de sexe gratuit, mais il évoque une période où on la libération sexuelle faisait feu. On peut donc comprendre.
      Je lis peu pour le moment reprenant le maquettisme laissé sur le côté depuis trois mois.
      À bientôt Annie, heureux de vous relire ici.

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