Pourquoi cette envie de retrouver un roman policier de Simenon ? Le goût de sensations simples façon blanquette de veau ? Un seuil rincé à l'eau sous le soleil froid d'un matin d'avril, une pipe bourrée trop serré qu'il faut rallumer quatre fois, un bistrot avec le doux bien-être d'un armagnac sur une table de marbre, une estrade de cabaret avec des instruments de musique dans leur housse, l'odeur d'une cuisine aux placards pleins de confiture. Oui cela. Et le policier bougon qui ne lâche rien, aussi encombrant qu'une armoire de chêne Empire. Ce sont toutes ces choses qui font un Maigret.
Celui-ci, publié en 1934, devait signifier la fin des aventures du commissaire qui tenait sans doute trop Simenon, lequel, avec cette histoire qui n'est pas un vrai roman policier, pensait se débarrasser du personnage une bonne fois pour toutes. C'est pourtant un des romans qui ont le mieux révélé l'enveloppante personnalité du commissaire. Et on sait qu'après celle-ci, Maigret connaîtra encore 83 aventures...
Histoire de famille: le neveu de Madame Maigret, inspecteur au Quai des Orfèvres, est accusé d'une bavure. Le commissaire à la retraite reprend du service officieusement. Le tout se déroule dans le Paris des année 30, et on allume sa cigarette au bec de gaz dans les cafés. C'est d'un charme...
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