À l'heure qui l'est, après quelques recherches sur Internet, j'en reste à quelques hypothèses. Il m'a paru qu'elles valaient un billet, car elles impliquent quelque idées substantielles.
Dans la revue La Critique Parisienne de mars 2006, un billet donne cette phrase: Ancienne enfant pauvre de jardinier, mariée à un bourgeois de quarante ans son aîné pour échapper à la misère, elle s’accommodait jusque là avec résignation et même reconnaissance, d’une vie imitant le bonheur.
Je ne suis pas très convaincu: je ne crois pas que le titre fasse allusion à la vie de Constance avant Octave, circonstance importante mais secondaire. Cette justification a au moins le mérite d'exister et gardons-là.
Plus intéressant, sur conseils de libraire, on trouve ceci, qui cite Rouaud:
« De quoi évoquer (...) que l’amour n’a pas déserté, alors que tout autour le monde ancien bascule dans la modernité (…) et que le roman en aura bientôt fini avec ce genre d’histoires ». Car, évidemment, Rouaud, qui sait que « ce domaine appartient au paradis perdu du roman », s’y prend autrement pour conter cette histoire qu’en ayant recours aux « recettes traditionnelles, dépassées, obsolètes, qui ne rendent plus compte de rien ».
Le paradis perdu du roman, cette idée que j'esquisse dans le billet en écrivant qu'on ne raconte plus ce genre d'histoire comme autrefois, le romanesque d'antan s'est perdu, mais la nostalgie reste de ces grandes œuvres populaires de l'imagination.
À notre époque, on ne saurait qu'imiter la grande époque du romanesque littéraire, en faveur de laquelle Rouaud s'engage dans son Imitation.
C'est l'idée qui me satisfait le mieux, car elle a autant d'ampleur que le livre.
L'imitation du bonheur est aussi le titre d'un récit de Urbano Tavares Rodrigues paru en 1999, qui raconte le Portugal sous l'ère Salazar. Aucun rapport avec celui de Rouaud semble-t-il. Pour ce roman-là, le titre pose question également. Un horizon bouché, sous un régime politique rétrograde, contraignant les gens à vivre ce qui ne saurait être qu'une imitation du bonheur ? Une piste qui peut expliquer le titre qui nous occupe avec les événements de la Commune de Paris qui ont un rôle important dans le déroulement et la justification de l'histoire.
À notre époque, on ne saurait qu'imiter la grande époque du romanesque littéraire, en faveur de laquelle Rouaud s'engage dans son Imitation.
C'est l'idée qui me satisfait le mieux, car elle a autant d'ampleur que le livre.
L'imitation du bonheur est aussi le titre d'un récit de Urbano Tavares Rodrigues paru en 1999, qui raconte le Portugal sous l'ère Salazar. Aucun rapport avec celui de Rouaud semble-t-il. Pour ce roman-là, le titre pose question également. Un horizon bouché, sous un régime politique rétrograde, contraignant les gens à vivre ce qui ne saurait être qu'une imitation du bonheur ? Une piste qui peut expliquer le titre qui nous occupe avec les événements de la Commune de Paris qui ont un rôle important dans le déroulement et la justification de l'histoire.
Enfin je convie les érudits à découvrir cette analyse fouillée de la revue Théâtre(s) politique(s) intitulée La Métafiction historiographique comme « le contraire du roman engagé », consacrée au récit de Rouaud. Il s'y trouve quelques éléments de nature à suggérer des explications que nous cherchons. Bon courage, néanmoins, à ceux qui entreprendrons cette analyse spécialisée.
Et pour conclure, Jean Rouaud ne veut-il pas encore nous dire que la littérature ne serait plus, pour la plupart de nos contemporains, qu'une pâle imitation de medias plus attractifs, l'image, le cinéma, la 3D et les jeux et simulations sur ordinateurs, devenus les dispensateurs de bonheurs les plus fréquentés...?
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