Je ne sais rien de mon frère mort si ce n’est que je l’ai aimé.
Il me manque comme personne mais je ne sais pas qui j’ai perdu.
Il me manque comme personne mais je ne sais pas qui j’ai perdu.
J’ai perdu le bonheur de sa compagnie, la gratuité de son affection,
la sérénité de ses jugements, la complicité de son humour, la paix.
J’ai perdu ce qui restait de douceur au monde. Mais qui ai-je perdu ?
(Extrait en 4e de couverture)
(Extrait en 4e de couverture)
Ce frère de Daniel Pennac, Bernard, né cinq ans avant lui, qui l'a pratiquement élevé, pour lequel il est plein de gratitude et d'amour, le fait songer à un personnage singulier d'Herman Melville.
"... m'est venu le désir de relire le Bartleby de Melville, de le monter au théâtre et de le jouer. Un de mes regrets – mais bien sûr ça ne veut rien dire – c'est que Bernard n'ait pas vu le spectacle.
– Bartleby... En voilà un qui n'ajoutait pas à l'entropie.
C'est ce qu'il m'aurait dit à coup sûr."
Le récit raconte des tranches émouvantes de la complicité avec Bernard que l'auteur alterne avec des extraits choisis du texte de Melville dans la traduction de Pierre Leyris. Il nous gratifie en même temps de quelques analyses fines sur le curieux personnage de l'Américain.
Pennac n'est pas du genre à verser dans de consternants regrets éternels, il ranime le Bernard rassurant qui avait l'art de mettre tout à distance grâce à l'humour.
"... m'est venu le désir de relire le Bartleby de Melville, de le monter au théâtre et de le jouer. Un de mes regrets – mais bien sûr ça ne veut rien dire – c'est que Bernard n'ait pas vu le spectacle.
– Bartleby... En voilà un qui n'ajoutait pas à l'entropie.
C'est ce qu'il m'aurait dit à coup sûr."
Le récit raconte des tranches émouvantes de la complicité avec Bernard que l'auteur alterne avec des extraits choisis du texte de Melville dans la traduction de Pierre Leyris. Il nous gratifie en même temps de quelques analyses fines sur le curieux personnage de l'Américain.
Pennac n'est pas du genre à verser dans de consternants regrets éternels, il ranime le Bernard rassurant qui avait l'art de mettre tout à distance grâce à l'humour.
Lorsqu'il on lui diagnostique la maladie de Parkinson : " Sa première pensée, lorsque le diagnostic tomba, fut pour l'épouse: - Elle qui veut que je me secoue, elle va être servie."
Daniel visite son frère, malade d'un chagrin d'amour qui le fait maigrir à vue d'œil :
Daniel visite son frère, malade d'un chagrin d'amour qui le fait maigrir à vue d'œil :
"– Ce n'est pas possible, tu perds un kilo par jour ! Un de ces quatre je ne trouverai plus personne.
– Tu as raison. Je vais essayer de perdre la moitié de mon poids tous les jours, comme ça il y aura toujours quelqu'un."
Nonobstant les grognons qui déploreraient les copiés/collés de Melville, c'est un portrait fraternel en tact et tendresse, parfois poignant, où l'on a en outre le plaisir de retrouver le fameux scribe aimable et entêté.
J'ai beaucoup aimé ce livre !
RépondreSupprimerJ'avais vu que tu l'as apprécié sur "Calou, l'ivre de lecture".
Supprimerj'ai bien aimé ce livre aussi, lu rapidement et donc pas chroniqué, j'aime l'humour de Pennac et je suis d'accord pour dire qu'il peut être très poignant
RépondreSupprimerJe pensais ne pas en faire un compte-rendu mais c'est un livre si agréable : humour et tendresse.
SupprimerMerci de l'éclairage sur ce livre!!!
RépondreSupprimerAvec plaisir.
SupprimerJ'ai entendu Pennac en parler à la télévision, à La grande librairie, et c'était assez touchant.
RépondreSupprimerJe ne regarde pas très souvent la GL, paradoxal pour un amateur de livres. François Busnel reçoit souvent des gens très intéressants, bien que certain(e)s y aient leur entrée obligée vu leurs gros tirages.
SupprimerDe mon côté, j'ai entendu Daniel Pennac à la radio (mon media préféré !) et comme toujours il m'a touchée et intéressée.
RépondreSupprimerSur France-Culture j'imagine ? J'aimerais écouter Pennac lire le Bartleby de Melville.
SupprimerCa fait longtemps que je ne lis plus Pennac, en revanche, j'aime beaucoup la nouvelle melville. Pourquoi pas ?
RépondreSupprimerVous dites ça comme si Pennac était ringard... :-)
SupprimerBartleby: j'ai tendance a considérer cette nouvelle comme une lecture indispensable.
L'humour : quelle arme magnifique ! je note également le Bartleby de Melville. Avez-vous franchi le pas pour Moby Dick ?
RépondreSupprimer"Mobby Dick": depuis plusieurs mois, je suis arrêté au chapitre 18, après la première rencontre avec le capitaine Achab. J'attends un moment propice (l'envie aussi, la disponibilité) de continuer la brique.
SupprimerUn livre que j'ai lu avec tendresse, et, oui, l'humour. Ça fait atnt de bien!
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu de frère aîné mais un cadet : j'envie un peu Pennac pour ce frère bienfaisant.
SupprimerBon dimanche !
je pense que ce livre m'attend car j'aime beaucoup ce auteur
RépondreSupprimerBonne lecture !
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