Deux raisons à ce billet, la première pour souligner l'interrogation du magazine "Natagora" de janvier-février: "Rendons-nous nos villes tellement peu vivables que même ce commensal qui nous accompagne partout depuis si longtemps n'arrive plus à nous suivre ?" Car le moineau domestique disparaît des villes ; à Bruxelles, l'effectif a diminué de 90% en vingt ans, et s'il se maintient en Wallonie, les grandes agglomérations le voient beaucoup moins. Mon logement près du centre est entouré d'arbres et je vois des pies, corneilles, mésanges, merles, grives et quelques geais, mais très peu, voire jamais de pierrots. Les hypothèses de cette raréfaction citadine s'expliquent probablement par le manque de sites de nidification, la pollution et la carence de graines et d'insectes.
L'article décrit comment, grâce à la génétique, on a pu retracer les origines de l'espèce si liée à l'homme, remontant à 11.000 ans par l'étude de l'ADN du Bactrianus, oiseau d'une espèce cousine connue en Asie centrale et migrateur. Notre moineau, qui a développé un bec et un crâne renforcés, s'est répandu en Europe suite à l'apparition de l'agriculture (graines, chevaux) et sa population mondiale est estimée à plus d'un milliard d'individus. Une espèce génétiquement définie par sa relation à l'homme, comme le chien.
J'en viens à la seconde raison de ce billet : valoriser le travail et les publications des acteurs d'organisations sans but lucratif telles que Natagora (Natuurpunt) en Belgique. Le magazine (6 numéros/an) est simple et concis, bien illustré, tout âge, disponible en version papier ou numérique. Son éditorial rappelle que le combat pour la biodiversité est loin d'être gagné. À l'heure des bonnes résolutions, pensons-y.
© www.natagora.be |
Il me semble en voir encore (des 10% de rescapés?). En tout cas ça fait aussi des décennies que je ne vois plus de machaons... Heureusement certaines bestioles sont encore là, mais pour combien de temps? Je suis abonnée à La Hulotte, j'ignore si le volatile atteint la Belgique en version imprimée, cela fait longtemps que j'ai le projet d'en parler sur le blog
RépondreSupprimerSi je fais une petite publicité pour Natagora, je pensais à toutes les revues et organisations qui ont la même démarche. "La Hulotte", je l'ai déjà rencontrée, mais moins que "La salamandre" (un peu plus chère et une version pour les tout petits) qui fait de la publicité dans le mag Natagora.
SupprimerLe machaon aurait connu durant cette année chaude une génération supplémentaire. Je n'en vois jamais, un seul par ici (Liège) lorsque je faisais de la photo animalière. Voyez ici [ http://papillons.natagora.be/index.php?id=800 ] les observations 2018 en Wallonie, le machaon est en retrait mais présent.
Bon dimanche Keisha, et n'hésitez pas à faire de la publicité pour votre revue nature.
En effet ! ce combat n'est pas gagné. Cette année aucun oiseau autour des mangeoires. Où sont-ils passé ?
RépondreSupprimerPour répondre à cette question, je verrai ce qu'apporte le recensement "Devine qui vient manger au jardin" de l'organisation Natagora les 2 et 3 février, en Wallonie.
SupprimerAlors, si c'est une bonne nouvelles pour vous, ici les moineaux pullulent. Je vous en enverrais même bien quelques centaines car ils mangent les grains de nos poules:-) Peut-être qu'Annie en veut aussi?
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il n'y a pas de cultures à pesticides aux alentours, que nous n'en employons aucun non plus.
Le souci ici semble être dans les (grandes) villes, car dans les campagnes, le moineau semble se maintenir, on verra bien le prochain recensement...
SupprimerMais ce doit être un problème, trop d'oiseaux !? Nous allons demander (syndic, concierge,...) un élevage de poules dans le parc pour attirer les moineaux ! Et puis nous aurons des œufs frais... :-))
À bientôt Colette.