[...].
L'édition originale, en grand format, reste indispensable ; cela ne rend que plus rageante la honteuse médiocrité de la fabrication des livres en France, indigne d'un pays qui n'a tout de même pas une histoire littéraire nulle. Les «livres» que les éditeurs ont le front de proposer au public tout au long de l'année méritent à peine de porter ce nom ; il suffit de comparer avec une édition originale anglaise, hollandaise ou allemande pour s'en convaincre.
L'édition originale, en grand format, reste indispensable ; cela ne rend que plus rageante la honteuse médiocrité de la fabrication des livres en France, indigne d'un pays qui n'a tout de même pas une histoire littéraire nulle. Les «livres» que les éditeurs ont le front de proposer au public tout au long de l'année méritent à peine de porter ce nom ; il suffit de comparer avec une édition originale anglaise, hollandaise ou allemande pour s'en convaincre.
Le livre de poche est à peine plus satisfaisant. D'une résistance souvent douteuse, il a pour premier inconvénient de ne pas tenir, en général, dans une poche. Il conviendrait de réduire sa taille d'un bon tiers, et de le munir d'une couverture rigide, pour qu'il puisse à peu près remplir son office.
Dans cette préface, l'auteur commente ses choix concernant la fabrication d'un recueil qu'il a voulu confortable au niveau du papier, couleur et grammage, de la typographie (Bodoni) et de la rigidité de la couverture. Huit ouvrages de Houellebecq y figurent.
Hier j'échangeais avec une bibliothécaire qui déplorait la faible solidité de certains livres. Pages qui jaunissent, s'échappent, etc. Pour noter aussi certains éditeurs plus sérieux.
RépondreSupprimerC'est déplorable, des livres de 20€ au papier-chiotte rugueux, aux dos qui cassent et perdent leurs pages. Je paierais volontiers 5 ou 10€ de plus pour quelque chose d'un peu solide et au papier acceptable.
SupprimerHouellebecq aborde aussi les "Pléiade" dont il loue la légèreté mais au prix de feuilles extra-minces impossibles à annoter.
En effet, on peut attendre d'une édition originale qu'elle dure. J'ignorais que les éditions étrangères actuelles étaient de meilleure qualité.
RépondreSupprimerSa remarque est juste, dans l'avant-propos en lien, "jamais un Pléiade ne pourra devenir un ami, un compagnon de tous les jours" (même s'il a d'autres atouts).
J'ignore comme vous la qualité supérieure des éditions étrangères et j'espérais quelque confirmation (ou le contraire) ici.
SupprimerJe n'ai pas encore fait les frais d'un seul Pléiade, portant les Faulkner me tentent. Si je faisais le pas, le but serait d'avoir les œuvres complètes, romans et nouvelles, soit 6 volumes, près de 9000 pages et 425€ selon mon calcul. De quoi réfléchir.