25 septembre 2019

En voie de disparition ?


"Je vois la mort de Gutenberg, l’imprimerie, c'est fini."

Ainsi s'exprimait un bouquiniste indépendant de Louvain-la-Neuve sollicité par un journaliste de la RTBF. L'article n'est sans doute pas loin de la vérité, les bouquineries sont de plus en plus rares et ce blog ne peut oublier que c'est préoccupant, pour nous qui lisons et aimons les livres de papier. 

Dans ces lieux "de partage et de transmission", nous aimons chercher la bonne surprise. Le problème est qu'avec les nouveaux modes de consommation, de moins en moins de gens ont envie de se constituer une vraie bibliothèque. Moi, je continue. Et vous ?

15 commentaires:

  1. Je lis en ce moment un roman acheté chez un bouquiniste de Nyons. J'achète encore des livres, moins qu'avant, j'alterne avec les emprunts à la bibliothèque. Je ne crois pas à la fin du livre imprimé.

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    1. Alternance de livres achetés et empruntés en bibliothèque, avec une prédominance pour les seconds, c'est un peu comme vous.
      On imprime encore beaucoup de livres, il suffit de visiter les grandes distributions. Je préférerais qu'on en produise moins au profit de la qualité.
      La disparition du livre imprimé, si certains la prédisent, n'est pas pour demain.

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  2. ma bibliothèque je l'ai commencé quand j'avais 7 ans et j'ai beaucoup engrangé, hélas il y eu un moment où les finances et le manque de place m'ont obligé à me séparer de beaucoup de livres mais j'ai gardé ceux que je souhaite transmettre
    je lis en numérique sans état d'âme mais cette lecture pratique ne remplace pas évidement le livre, régulièrement j'inspecte ma bibliothèque pour l'alléger du superflu car il y en a toujours en particulier avec les derniers achats qui sont parfois très décevants
    j'aime les bibliothèques publiques elles ont été pour moi indispensables mais avec l'âge j'ai plus de peine sauf pour les livres de savoir pur à utiliser la médiathèque.
    En ce moment je m'intéresse à Giono et j'ai à peu près tout de lui, non en pléiade mais en vieux livres glanés petit à petit y compris chez les bouquinistes et je ne séparerai pour rien au monde de ces vieux livres, mais je peux dire la même chose de H James, T Hardy ou Chateaubriand !
    Et vous Christian ?

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    1. J'ai eu une bibliothèque très variée, puis à cause de raisons personnelles, il m'est resté deux ou trois caisses dont quelques volumes ont trouvé leur place dans la vitrine à côté de l'endroit où je vous écris. L'appartement ne m'autorise pas un espace illimité, je me livre donc à une sélection drastique de ce que je conserve, mais j'ai quand même ajouté une seconde vitrine il y a deux ans. Bref j'ai une bibliothèque physique que je chéris, bien qu'elle ne contienne que peu de livres chers ni luxueux.
      Il y a beaucoup de fictions littéraires auxquels je suis attaché sentimentalement (Faulkner va sans doute devoir bientôt occuper une rayon à lui seul). Une planche philosophie se peuple rapidement depuis les dernières années. La planche "Essais/documents" grandit vite parce que ce genre de livres sont parmi ceux que je considère utile de conserver – et que j'achète généralement, car j'emprunte plutôt les romans; les exceptions à cette règle ont donc des privilèges.
      La "planche beaux livres" (peinture) est plutôt limitée et je réserve une place pour des magazines et bandes dessinées (avec strict filtre anti prolifération).
      Ce que je range dans la vitrine le vaut, donc y reste, c'est le principe. Corollaire, filtrer pour ne pas devoir déménager ;-)
      J'ai tenté de m'y faire, les ebooks me déçoivent, je lis beaucoup avec une mémoire visuelle et ça ne va pas : je sais p. ex. que tel passage se trouve, que tel personnage apparaît, sur la page de gauche, en bas, il y a environ 50 pages, impossible d'y sauter prestement avec le numérique (on peut marquer les pages, je sais). Pire si c'est un essai. L'intérêt du numérique réside dans la recherche de mots, quasi immédiate. Mais j'aime avoir un vrai livre dans les mains .
      Mes derniers achats en bouquinerie : La Rochefoucault ("Maximes" en Garnier), Yourcenar ("Les yeux ouverts") et "L'écriture ou la vie" de Semprun. Mon prochain probable achat neuf : "La dramaturgie" de Lavandier. Mon bouquin le plus vénérable : "Les jeux d'échecs non orthodoxes" de J. Boyer, il date de ma naissance (1951).

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  3. Je sens qu'on est tous là sur la même longueur d'ondes. J'aime beaucoup cette idée de 'filtre', car même si j'ai la chance d’avoir de la place chez moi, j'essaie d'éviter la prolifération. Je viens de m'inscrire à une troisième médiathèque.
    Je possède des livres dont je ne compte pas me séparer, du genre 'on peut les relire' et pourrais tenir en cas de disette. je ne possède pas de liseuse, même si j'ai testé, mais comme vous j'ai une mémoire visuelle et m'y retrouve mieux dans le papier.
    En déplacement, hé bien, je vire l'inutile du sac et y place un poche (ou deux) cela suffit

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    1. En déplacement, je prends les deux livres en cours et trois quatre en réserve. Récemment, tout était liquidé avant la fin du séjour mais une bouquinerie (on en trouve encore partout, si si) m'a sauvé : "La bouche pleine de terre" à 2€.

      En relisant ce que j'ai écrit en commentaire, je tique sur mon qualificatif "utile" à propos des "Essais/Documents". Combien de fois sort-on un livre de l'étagère pour relire un passage, une explication ? Relit-on et quoi ? Une, deux fois par mois, c'est beaucoup...
      C'est un autre débat, mais ce sont bien des raisons subjectives qui nous font conserver avec joie une bibliothèque, l'estimation de la valeur des livres conservés est très sentimentale. Comment virer ces pages qui nous ont tant remués, tant appris, tant fait grandir ?

      Merci, Keisha, de ce témoignage sur la bonne longueur d'onde.

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  4. Mon bureau-bibliothèque est un espace fondamental pour moi. J'ai moins de livres depuis mon déménagement car j'ai souhaité garder uniquement les livres que je pourrais relire, ou ceux auquel un souvenir particulier se rattache. Je suis abonnée à deux bibliothèques, je vais régulièrement à la librairie qui est près de chez moi, j'achète aussi des livres d'occasion sur le marché le vendredi matin (le marché qui est juste à côté de la plage....), j'utilise le site d'Emmaüs pour acheter des livres épuisés ou d'occasion. Je ne conçois pas ma vie sans livres. Pour l'instant, je ne lis pas sur tablette car le besoin ne s'est pas manifesté.
    Continuons à résister. Etre en marge ne me dérange pas.
    Bonne journée.

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    1. En marge, je m'y sens de plus en plus, et vous faites bien de le dire, cela ne doit pas embarrasser.
      Notez que les derniers marchés aux livres que j'ai fréquentés ne m'ont pas du tout donné l'impression d'être un marginal. Ou alors nous étions, jeunes et plus âgés, nombreux à l'être...
      Tout cela et ce que vous dites est agréable à constater.
      Une belle journée.

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  5. Le fils d'une amie est justement en train d'ouvrir une nouvelle librairie à Palma. Il a 25 ans, y croit ferme et est plein d'illusions. Moi aussi j'y crois. Ici on achète, offre pas mal de livres aussi.
    Je fais partie aussi du cercle de lecture de mon village: livres papiers bine sûr.
    Nous avons une énorme bibliothèque dans le salon puis d'autres partout dans la maison. S'il est vrai que j'achète moins de livres, ma famille et mes amis m'en envoient régulièrement.
    Comme Dominique, le livre numérique ne me pose aucune question morale ou éthique, et je le trouve très pratique pour lire au lit (très léger) et dans les lieux publics.(dentiste par exemple:-))

    Bonne soirée Christian

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    1. Vous êtes gâtée alors. Bonne chance à la jeune femme qui ouvre une librairie chez vous !

      Un des avantages des livres numériques, lorsqu'il sont libres de DRM, est de pouvoir se les passer facilement. Si vous cherchez quelque chose , demandez toujours (je vois que mon dossier contient + de 6000 fichiers) mais il y a beaucoup de livres sans intérêt parmi tout ce que j'ai accumulé.

      Une belle soirée.

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    2. Un tout grand merci pour cette proposition! Je m'en souviendrai.
      Bon week-end.

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  6. Je ne sais pas si je cherche à me constituer une bibliothèque, mais je sais que je suis toujours à la recherche de livres. C'est la seule dépense pour laquelle je n'ai jamais un moment d'hésitation, et "aller en ville" pour moi signifie : "aller dans les librairies". Je découvre depuis quelques temps les brocantes où l'on peut faire son choix également à petits prix.

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    1. Aller faire des courses au supermarché pour moi, c'est toujours un détour par le rayon livres ou la(les) librairie(s) de la galerie commerciale. Si l'on me perd, on sait où me trouver !

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  7. Je continue aussi, de toutes mes forces !

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    1. Une bibliothèque ou ce qui passionne : bravo !

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