Il y a des personnages qui combattent la peste (Rieux et Tarrou), ceux qui la cartographient en statistiques (le fonctionnaire Grand), ceux qui tentent de trouver des explications à l'épidémie (le curé Paneloux), ceux qui tentent de fuir la contagion (le journaliste Rambert) et enfin ceux qui profitent de la situation (le trafiquant Cottard). «L'empathie pour ces différents personnages aide à comprendre les réactions de certaines personnes de notre entourage », estime David Martens [professeur de littérature à la KULeuven].
« L'idée que vous êtes dangereux pour les autres et que les autres sont, eux aussi, dangereux pour vous se trouve également dans le roman, ajoute-t-il. Il y a beaucoup d'incertitudes et c'est l'un des plus importants parallèles avec la situation actuelle : quand tout cela va-t-il finir ? Personne n'a l'air de le savoir. Les personnages de Camus n'ont pas la réponse non plus. »
Ah ! Anne Le Maître vient de lire ce roman, j'arrive de "Still Life" pour le retrouver ici. Pour info, je vous mets aussi le lien vers un article intéressant de Vincent Duclert : https://esprit.presse.fr/actualites/vincent-duclert/la-mesure-seule-maitresse-des-fleaux-la-peste-de-camus-42630
RépondreSupprimerEt la même illustration sur "Still Life"...!
SupprimerMerci pour la référence de l'article d'Esprit, je l'ai parcouru en diagonale et le lirai ce soir. Je crois que je vais me procurer la revue Esprit de mai en version papier.
Une littérature qui "aide à comprendre". Ce qui me frappe, c'est l'extraordinaire exactitude des réactions décrites par Camus alors même que lui n'a pas vécu de situation analogue.
RépondreSupprimerC'est vrai, la marque des grands écrivains.
SupprimerLe nazisme a peut-être représenté quelque chose d'analogue ?
Camus était tout autant un écrivain qu'un grand penseur : l'Homme n'avait pas de secret pour lui, son regard était clair sur le monde. Comme je disais sur le blog d'Anne, je pensais souvent à Rieux quand il m'arrivait d'écouter des médecins sur les plateaux télé ; il y avait aussi parfois d'autres personnages de Camus…
RépondreSupprimerBonne journée.
Vous allez dans le sens de l'article du "Morgen" qui constate dans "La peste" des mécanismes identiques à ceux que nous rencontrons aujourd'hui.
SupprimerIl apparaît de plus que le livre peut être lu à plusieurs niveaux, comme une allégorie au nazisme par exemple, mais aussi parfaitement au sens littéral. Selon Catherine Camus, un passage qui parle aux lecteurs les rassure, car ils peuvent y puiser de l'espoir.
C'est le propre des grands livres que de toujours proposer une lecture sans cesse renouvelée.
SupprimerBonne journée.
Bonjour Bonheur, vous dites bien ce que peuvent les grands livres.
SupprimerAu plaisir de vous retrouver plus tard, je me tiens en retrait de la blogosphère livres pour respirer autrement pendant quelques temps.
Portez-vous bien.