Les éditions Vagnon consacrent ce livre [2è édition, 2021, feuilleter] aux plus marquants voiliers de plaisance et de régates de détente des cinquante dernières années, mentionnant quelques précurseurs dont le plus ancien remonte à 1934 (Requin). Présenté chronologiquement, abondamment illustré, on a affaire à un large catalogue, sorte d'inventaire, qui plaira aux vrais amateurs de voile et particulièrement à ceux qui envisagent d'acheter ou renouveler un bateau (moins de 16 mètres). L'auteur Emmanuel Van Deth est français, journaliste et navigateur.
Chaque voilier est présenté avec ses caractéristiques techniques, des photographies avec croquis ainsi que quelques lignes qui en décrivent les originalités de conception et les aspects pratiques tels que performances, habitabilité et confort. Cela va du dériveur démontable ou gonflable au trimaran. Ventilée au fil des pages, une rubrique intitulée "Ce qu'en pensent les constructeurs" permet à quelques-uns de ceux-ci (en France) de donner leur vision sur les innovations des cinquante dernières années. Leur propos permet de comprendre comment les voiliers ont évolués depuis la moitié du siècle précédent et c'est sur cette base, selon moi, que le curieux pourra tirer le meilleur bénéfice de l'ouvrage.
Si l'on n'a pas les connaissances du vocabulaire de la voile, c'est mal barré [si j'ose] : point d'amure, hauteur sous barrot, passer le clapot, maître bau, quillard, génois, bouchain, hiloires, bastaques,... Bref si vous ne saisissez pas qu'un ”winch peut prendre en charge l'écoute de gennaker ou de spi", contentez-vous, à la rigueur, des jolies images. Il n'y a pas de lexique, ce beau livre s'adresse aux connaisseurs.
Du bord de l'estacade, il y a toujours une légère amertume à regarder les voiles prendre la mer. Néanmoins, loin du ressac et des effluves marins, laissons-nous rêver de joies nautiques avec cet ouvrage bien documenté, à vraie reliure et au papier satiné.
"Autre innovation majeure (même si celle-ci n'est pas neuve, Éric Tabarly faisait déjà voler des catamarans lors des années soixante-dix) : les foils, bien sûr ! Si ces appendices n'équipent pour l'heure que les multicoques, les 60 pieds IMOCA et les Mini 6,50, ils pourraient se généraliser sur les dériveurs et les multicoques légers. Sera-t-on capable de faire voler un pur croiseur à une seule coque ? Réponse en 2030 ! "
Désolée, mais là rein à faire: J'ai abandonné le roman Face au vent à cause du trop plein de marine, là c'est pire! ^_^
RépondreSupprimerJ'aime assez les sujets marins, surtout les histoires de pionniers comme Sir Chichester.
SupprimerMais question voile, à part des leçons d'initiation sur plan d'eau de... la Meuse, je n'ai jamais navigué en voilier. J'ai retenu qu'il faut bien «sentir» le vent. Une fois il y en avait si peu que l'on a dû rentrer à la godille (en actionnant le safran ou une rame à l'arrière pour faire avancer le bateau). Un vrai marin d'eau douce !
De belles photos et de quoi réjouir les connaisseurs - je n'en suis pas. Je préfère m'attarder sur une voile dans un beau tableau de marine. Embarquer dans un Bonnard, par exemple : https://www.wikiart.org/fr/pierre-bonnard/signac-et-ses-amis-en-bateau (un poster offert par des élèves et qui est resté longtemps au mur au-dessus de la baignoire !)
RépondreSupprimerPas très connaisseur non plus en voiliers. Le Bonnard est clairement plus accessible qu’une sortie en mer avec Jonas Gerckens.
Supprimer:-)
Toute cette technologie me dépasse.😉
RépondreSupprimerJ'en suis resté aux récits des Alain Gerbault, Bernard Moitessier, Henry de Monfreid...
Je pense plutôt à des gens comme ça, ou à des illustres « solitaires » comme Sir Francis Chichester, quand je vois des voiliers prendre la mer.
SupprimerL'extrait sur les bateaux de course est un clin d'œil, ils sont aussi fragiles que rapides, mais...waouh !