"À en juger par le nombre d’enfants en dessous de sept ans qu’il voyait dans les escaliers, sur les paliers, dans les cuisines et dans les chambres, la maison, en dehors des heures de classe, devait être une véritable fourmilière de gosses. Et, d’ailleurs, des jouets traînaient dans tous les coins, des trottinettes cassées, de vieilles caisses à savon auxquelles étaient, tant bien que mal, appliquées des roues, des assemblages d’objets hétéroclites qui ne représentaient aucun sens pour les grandes personnes, mais qui, pour leurs auteurs, devaient constituer des trésors."
Georges Simenon - "Maigret à New York"
Je relis ma bafouille du 4 avril 2012, il y a un peu plus de dix ans, alors que je lisais "Maigret". C'était justement exprimé et ça fonctionne toujours de la même façon : retourner vers le commissaire de Simenon pour retrouver une sorte de cocon, lecture sans histoires qu'on retrouve comme une amitié. Même si (ou parce que) c'est un peu toujours la même chose : à New York ou Meung-sur-Loire, Jules Maigret se rase devant le miroir suspendu à une espagnolette, un rayon de soleil sur la joue.
J'ai retrouvé Maigret il y a quelques années, vraiment épatée, et surprise de la noirceur des romans, finalement.
RépondreSupprimerC'est sombre mais parsemé de beaucoup de clins d'œil sympathiques qui atténuent la noirceur, comparé à des Manchette, Ellroy ou Indridason, je trouve. J'avais commencé à lire tous les Maigret par ordre chronologique, il y a une dizaine d'années. Je me surprends à y revenir... je dois en être au-delà de la moitié, si je compte les petites histoires de recueils (pas toujours fameuses).
SupprimerA vous lire ce matin, je me demande si je ne vais pas passer mon été avec Simenon...
RépondreSupprimerIl n'y a pas que les Maigret, j'aurais plaisir de (re)lire ses romans dit durs. Je tente d'évaluer la collection complète de chez Omnibus : c'est assez cher, même en numérique (Kindle).
SupprimerMais passer un été avec Simenon est une idée qui me va.