3 décembre 2022

Trésors périurbains

"Plus de la moitié de la population mondiale se concentre aujourd'hui dans les villes. Selon les projections, à l'horizon 2050, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les métropoles. Pour accueillir ces nouveaux habitants, les villes se densifient au détriment de la campagne. 
[...].
La plupart des services rendus par les forêts périurbaines sont des services non-marchands. Jusqu'à présent, seule la production de bois permet au gestionnaire d'en tirer un revenu (avec les fluctuations du prix du bois!). Ces revenus permettent de faire face à une partie des dépenses générées par l'accueil du public. Des méthodes pour évaluer l'importance des autres services rendus par ces forêts doivent être développées afin de faire prendre conscience aux décideurs de la réelle valeur des forêts périurbaines pour la société."

"Le grand livre de la forêt" - S. Vanwijnsberghe (Forêt Wallonne asbl, 2017)



"Une forêt périurbaine est une forêt qui subit l'influence et la pression de la ville"
(définiton Moigneu T.)

8 commentaires:

  1. Il n'y a pas que le public, il y a aussi ceux qui y vivent, bestioles de différentes tailles, sans lesquelles souvent, pas de forêts.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Biodiversités animale et végétale sont essentielles pour la forêt bien entendu. Le public, qui bénéficie de services non-marchands (bol d'air, promenade, jogging, observation, détente,...) serait plutôt un facteur de pression qu'il faut contrôler.
      En fait, pardonnez-moi, je n'ai pas bien compris votre remarque.

      Supprimer
  2. Bonjour, :-) Pour ma part, je trouve un peu gênant que cette citation ne considère la forêt que selon des critères si exclusivement "commerciaux", évaluation de l'intérêt, rentabilité etc. C'est peut-être dans une bonne intention mais je fais partie de ceux qui pensent qu'on ne corrigera pas le tir si on ne change pas complètement de critères et si on ne voit pas le monde sous un angle totalement différent. Par exemple, quand il parle "des services rendus par les forêts périurbaines", il ne considère que le point de vue humain. Même si la forêt ne nous servait à rien (ce qui est loin d'être les cas), elle devrait être protégée. On ne devrait même pas avoir ce genre d'idée. Et je crois que je rejoins là, le post de Keisha. Et bien sûr qu'elle nous rend "des services non-marchands." alors pourquoi serait-elle soumise à des critères marchands? Nous mourrons d'avoir géré le monde selon ces critères.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « Et bien sûr qu'elle nous rend "des services non-marchands." alors pourquoi serait-elle soumise à des critères marchands? »
      Tout simplement parce que tout le monde n'a pas le regard non-marchand, surtout pas les gens qui tiennent les cordons de la bourse. Il y a beaucoup d'intérêts divergents (voyez la COP27 par exemple). Il faut convaincre les décideurs et c'est le fond de la citation que je propose : mettre en avant les avantages (importants et gratuits) qu'offre la forêt.
      S'il ne tenait qu'à moi, et à vous apparemment, ce serait différent.

      Vous trouvez que l'article ne considère la forêt que sous un point de vue humain. Je ne trouve pas : pour le bien-être primordial de la forêt et de ses habitants (animaux et plantes), si cet espace est près de la ville, il faut régler le problème que posent les citadins, avec tout ce qui va avec. Ce n'est pas si anthropocentré que ça du tout.

      Maintenant, je comprends bien votre réaction, celle de Keisha aussi.

      Supprimer
  3. Merci d'avoir envoyé le document. Periurbain était le maître mot, oui, et j'étais encore avec Laurent Tillon, qui nous parlait dans Etre un chêne de son métier de forestier, montrant son évolution. Ainsi que celle des forêts, qui il y a peu offraient le bois de chauffage à la majorité de la population.
    C'est assez récent (au niveau d'une forêt bien sûr) qu'elles reprennent de l'étendue.
    On est bien d'accord pour protéger nos forêts.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'habitude nous sommes d'accord sur les questions écologiques et là je vous entendais hurler ;-)
      Ma citation est un peu abrupte, je savais ce qu'il y a dans les pointillés pour avoir lu le texte. De plus l'expression "accueil du public", trop politiquement correcte, peut induire toutes sortes d'idées négatives.

      Sibylline place la question sur un autre plan, les budgets publics (ou non). Il faut bien former des gens et les payer. Mais sur le fond, je ne conçois pas qu'on commercialise l'air pur, le chant des oiseaux et les couleurs de l'automne.

      Enfin, redisons-le : protégeons nos forêts.

      Supprimer
    2. Je note le livre de Laurent Tillon.

      Supprimer
    3. Il devrait beaucoup vous plaire.

      Supprimer

AUCUN COMMENTAIRE ANONYME NE SERA PUBLIÉ
NO ANONYMOUS COMMENT WILL BE PUBLISHED