Germaine de Staël et Benjamin Constant |
En écho au personnage de John Banville (Axel Vander dans Impostures) qui affermit un moi singulier (non multiple) dans la relation amoureuse: ...elle représentait ma dernière chance d'être moi.
«C'est un grand malheur, écrit Constant dans son Journal, de ne pas s'aimer assez, de ne pas prendre un intérêt suivi à soi-même.» Il éprouve «un détachement de la vie contre lequel la raison ne peut rien». En bref, il ne croit pas à son existence. Voilà la racine de son mal. Et voici pourquoi il lui faut sans cesse aimer: il trouve par l'amour, qui postule la réalité d'autrui, la preuve d'une existence possible, fût-elle une existence-reflet. L'amour envolé, comment pourrait-il se détacher de l'autre, sans lequel il n'existe plus ? [...]
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