30 janvier 2018

Laissez-nous ce vide

"Il est, chez nous, étonnement varié. Il mêle bois communaux et privés, prairies calaminaires et zones Natura 2000, futaies entretenues et espaces sauvages. Il n'est jamais loin d'une agglomération et il n'est pas rare, lorsque l'on s'y promène, d'entendre la cloche d'une église distante de dix kilomètres, comme dans les romans de Proust, en même temps que le souffle d'une ville qui s'éveille ou le passage d'un train en fond de vallée. Loin d'être vide, c'est un endroit vibrant de présences, de compromis, d'ajustements délicats. Sans nuire à l'activité humaine, il reste le dernier refuge de l'obscurité nocturne et du répit sonore, tout en fournissant un couloir naturel pour les oiseaux migrateurs et un habitat pour les espèces menacées."

Caroline Lamarche - Le grand livre de la forêt (2017, Éditions Forêt.Nature
Dans l'attente du compte-rendu de ce beau livre, feuilletez-le ici

14 commentaires:

  1. On attend!
    Et j'en connais, de tels coins, je connais l'heure en entendant sonner un clocher, mais autour c'est la nature

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    1. Beaucoup d'articles d'auteurs différents, certains plutôt costauds, il faudra le temps. Je commence seulement et j'ai plusieurs livres en cours (sans compter les billets)... mais cela se fera.
      À bientôt Keisha.

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  2. la forêt est au goût du jour en ce moment et c'est plutôt une bonne chose

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    1. Au goût du jour, je ne sais pas ce que vous voulez dire. Mais la nature, les arbres, leur protection, la biodiversité... sont, de fait, d'actualité.
      Ce livre situe la forêt wallonne dans un contexte européen, c'est intéressant me semble-t-il. Elle a commencé à s'étendre en Europe il y a 12000 ans lors du retrait des glaciers qui favorisaient plutôt steppes et toundras.

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  3. C'est très bien de réunir ainsi de splendides photographies et une réflexion de fond. Merci pour le lien en ligne et pour ce bel extrait de Caroline Lamarche qui restitue aussi l'espace sonore. (Je suppose que Dominique fait allusion au grand nombre de titres publiés ces temps-ci en rapport avec les arbres ou la forêt, même dans les titres de romans.)

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    1. Je n'ai pas remarqué les récents titres qui reprennent la forêt (Colo en cite quelques-uns) – c'est une bonne chose, oui – mais j'avoue ne pas toujours suivre de très près l'actualité des éditeurs (ni la blogosphère livres d'ailleurs).

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  4. Un plaisir de le feuilleter, alors le lire!
    Lus fin 2017-début 2018 "Écoute l'arbre et la feuille", "La vie secrète des arbres" et "Dans la forêt"...on est ne plein dedans. Bonne nouvelle que la nature soit "à la mode"!!!

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    1. "La vie secrète des arbres", je connais un peu (je pense que l'auteur est allemand), savoir conter les arbres (leur solidarité) avec la rigueur scientifique du forestier, un talent qui justifie le best-seller. J'ai vu une passionnante émission de télévision sur le sujet, je ne sais si elle est exhaustive par rapport à ce livre.
      Que la mode reste à la nature !

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    2. Le livre est très intéressant mais dense. Il est plus informatif que littéraire.
      Bon week-end.

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    3. Merci Colette, bon week-end.

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  5. J'ai toujours pensé qu'il faudrait peut-être créer une sorte de "brigade des arbres" comme Clémenceau avait créé les Brigades du Tigre pour protéger les arbres... Ils sont tellement essentiels.
    Merci pour la référence de ce beau livre. Bon dimanche.

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    1. Une brigade des arbres, ce ne serait pas mal ! Du Congo au Brésil en passant par les Philippines et l'Inde, il y aurait plus de 200 militants écologistes assassinés chaque année. Vos brigades existent déjà loin de chez nous...
      Pour les arbres, je lis quand même dans mon livre qu'ils sont utiles pour nos meubles, la biomasse etc... l'abattage organisé et légiféré fait partie d'une saine gestion forestiěre, même si l'idée de "tuer" un arbre est a priori déplaisante.

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  6. Superbe livre en effet. Le sous-bois et ses jacinthes me rappellent nos randonnées en forêt durant ce qui s'appelait alors les vacances de Pâques.. Je revois le spectacle et respire le parfum. Une vraie madeleine de Prout. Merci Christian !

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    1. Les photos sont évocatrices des balades en forêt, c'est vrai.
      Les tapis de jacinthes bleues sont aussi des fragilités comme le "bois de Hal" victime de son succès, dans la région bruxelloise : voyez sur
      http://www.lavoixdunord.fr/151788/article/2017-04-22/la-foret-enchantee-de-bruxelles-victime-de-son-succes

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