"...mes mains ne m'ont pas obéi. Attachées au monde comme elles l'avaient toujours été, sans se laisser corrompre par les monstres que produit la pensée pure, elles venaient, sûres d'elles, au secours de la mémoire."
"Le maquilleur de cadavres" se déroule à l'extrémité de l'autre hémisphère, dans ces contrées où les villes flanquent des montagnes enneigées et des étendues d'eau lisse, étalent un assortiment de pavillons en bois modernes et coquets, éternellement crépusculaires, comme des refuges d'explorateurs en fin de route. L'auteur semble tout aussi exotique, Jaime Casas est né en cette même Patagonie, connu au Chili avec le prix du "Consejo Nacional del Libro y la Lectura" pour des titres non traduits en français. La traductrice Julie Sanchez a eu, dans le cadre de ses études, un coup de cœur pour ce récit du Chilien qu'elle présente sur littexpress.
"Le maquilleur de cadavres" se déroule à l'extrémité de l'autre hémisphère, dans ces contrées où les villes flanquent des montagnes enneigées et des étendues d'eau lisse, étalent un assortiment de pavillons en bois modernes et coquets, éternellement crépusculaires, comme des refuges d'explorateurs en fin de route. L'auteur semble tout aussi exotique, Jaime Casas est né en cette même Patagonie, connu au Chili avec le prix du "Consejo Nacional del Libro y la Lectura" pour des titres non traduits en français. La traductrice Julie Sanchez a eu, dans le cadre de ses études, un coup de cœur pour ce récit du Chilien qu'elle présente sur littexpress.
La collection Tadeys, promet des "textes narratifs dont l'écriture mêle au réalisme des éléments grotesques, surréalistes, absurdes ou fantastiques" : l'histoire romanesque du maquilleur de cadavres répond à ce projet et le recours à l'exagération fait mouche. Pancho – la genèse de ce prénom est déjà en soi un roman, de la Grèce à Pancho Villa, qui fait se croiser des personnages jusqu'à la dernière ligne – n'a aucun don pour les choses de l'intellect mais manifeste une prédilection innée pour le toucher. Ses mains se meuvent en dehors de sa volonté, elles sont habiles et peuvent détecter les ultimes émotions des morts sur leur visage. Or l'on est croque-mort dans la famille de Pancho, père et oncle. Voilà pour le décor d'un livre où le réalisme macabre, soigneusement documenté (consultation d'un spécialiste en "pathologie post mortem, naturalisation et conservation"), ne verse jamais dans l'excès au profit d'un conte sensuel, grave et cocasse.
Euh, pas trop tentée par ce sujet. Il me rappelle un film, mais lequel ?!
RépondreSupprimerBonne soirée, Christw.
Bonjour Tania. Il n'y a pas, à ma connaissance, de film de ce roman et je ne vois pas auquel il ferait penser. Le don du personnage est de rendre une expression vivante aux morts, plutôt qu'endormis comme c'est l'usage.
SupprimerBon dimanche ensoleillé !
Désolée d'être aussi imprécise. Ce film a pour protagonistes un "arrangeur" de cadavres et un jeune homme qui l'assiste sans être attiré par ce métier a priori, mais qui découvre l'aspect humain derrière ce métier. Rien à voir avec votre lecture, excusez-moi. Bon dimanche à vous.
SupprimerPas de souci, ce que vous décrivez ressemble un peu à ce qui se passe dans le livre, sinon qu'il y a une composante fantastique. Ce n'est pas du tout un "thriller".
SupprimerBonsoir Christw, pour répondre à Tania, il s'agit du film italien l'Embaumeur de Matteo Garrone sorti en 2002. Je l'avais vu et bien apprécié mais c'était un peu glauque. En tout cas, je note ce roman. Bonne fin d'après-midi.
RépondreSupprimerEt bien voilà une info de spécialiste cinéma, merci Dasola. Le présent roman ne m'a pas semblé glauque, par contre, malgré le titre.
SupprimerBonne fin de soirée.
Voilà un sujet original qu'il vaut mieux prendre en effet avec le sourire...
RépondreSupprimerOui, malgré le thème, je me suis amusé.
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