"À certains égards, l'animal constitue un obstacle pour l'industrie agroalimentaire - il faut l'héberger, le nourrir, le soigner... –, qui n'aura aucun scrupule à s'en éloigner si elle trouve une matière première plus rentable. [...]. L'engouement végétarien peut paradoxalement générer une nourriture de plus en plus artificielle, renforçant ainsi la mainmise de l'agro-industrie sur la chaîne alimentaire."
![]() |
Lexpress.fr |
Après avoir exposé les motivations légitimes des végétariens (écologie et cause animale), l'article note également que la viande a "changé de camp sociologique", les ouvriers et non diplômés en consomment désormais plus que les classes favorisées où le végétarisme se transforme en étendard. Ainsi dans "Le Point", on parle de nouveau régime à la mode. Le magazine "Elle" abonde : zapper la viande est branché. La styliste Lolita Lempicka vante son "business glamour végane". La stigmatisation des ouvriers d'abattoir est aussi abordée : "Le bien-être des animaux d'élevage passe par celui des travailleurs de la filière, et tous deux dépendent du même impératif : ralentir la chaîne."
je crois que M6 va consacrer un numéro spécial de son magazine d'info au véganisme
RépondreSupprimerautant je suis révulsé par les abattoirs dénoncés autant je n'aime pas les excès en matière de régime alimentaire, je crois plus utile de lire pour comprendre les enjeux de la baisse de consommation de viande (enjeux sur les terres défrichées pour faire pousser des nourritures animales qui excèdent les besoins ....des humains en la matière)
depuis très longtemps je mange peu de viande autant par goût que par convictions mais je n'en fait pas un étendard
il y a là des effets de mode un peu comme la précipitation vers le bouddhisme il y a quelques années
les choses finissent pas se calmer et l'on gardera peut être des habitudes plus sages mais la diversité c'est bien aussi
À côté des bonnes raisons de ne plus manger de viande, l'extrait met l'accent sur l'intérêt qu'aurait l'industrie agro-alimentaire à se passer des animaux. C'est une composante du vaste débat.
SupprimerÀ mon âge (mais je ne pense pas que ce soit une question d'âge), je suis peu les modes et je les sens venir de loin. Il en est qui deviennent véganes comme ils adoptent la coupe cheveux de Neymar.
Sachons garder mesure et discernement, comme dans tout. Respect de l'animal et des attitudes de chacun. (Me voilà soudain très politiquement correct !).
Je partage totalement l'avis de Dominique. Je ne mange pratiquement plus de viande mais les ayatollahs me fatiguent de quelque bord qu'ils soient.
RépondreSupprimerJusqu'ici, je préfère adopter des produits de consommation respectueux de l'environnement et des animaux, que me passer de viande. C'est déjá compliqué d'en tenir compte lors des courses...
SupprimerNous sommes deux, il faut composer avec l'avis de l'autre. Je la sens prěte à m'envoyer son assiette à la tête lorsque je lui demande si les œufs utilisés pour une sauce amoureusement préparée proviennent bien de poules élevées en plein air...
Voilà des considérations bien terre à terre (et volontairement caricaturales), mais elles font partie du débat :-)
Je partage les commentaires précédents et je crois hélas que l'industrie agro-alimentaire est capable de récupérer absolument tout et n'importe quoi. Or, ce qui importe c'est la qualité et le côté raisonnable de la consommation, qui elle échappe aux modes.
RépondreSupprimerVoilà un avis sage Aifelle, je crois que chez la majorité des gens, c'est la raison qui l'emporte(ra). L'essentiel est de s'informer correctement, de prendre le temps de le faire.
SupprimerComme en tout, il faut de la mesure. Je partage donc vos avis ; en revanche, c'est moi qui suis prête à jeter mon assiette à la tête de gens qui ne voient pas d'inconvénient à acheter les oeufs de poules de batterie...
RépondreSupprimerD'accord, mais ce n'est peut-être pas la première question/remarque à faire en goûtant un plat qu'on n'a pas préparé...
Supprimer;-)
Peut-être à côté du sujet, mais cela rejoint votre remarque sur le milieu social, je me suis réjouie de trouver de la charcuterie bio dans une nouvelle enseigne bio pas loin de chez moi - avant de déchiffrer les étiquettes et de constater que le prix au kilo tourne autour de cent euros en général - bigre !
RépondreSupprimerC'est très utile de le noter, merci Tania.
SupprimerNous avions trouvé un magasin bio (ferme) où viande et charcuterie étaient vraiment meilleures qu'ailleurs. L'essai a duré trois mois lorsque ma compagne (elle gère le budget alimentation) m'a confié que c'était compliqué de tout acheter là (et pas qu'en boucherie/charcuterie). La viande bio, un de nos luxes ?
je ne connais pas le prix des steaks végétariens.
Dès que industrie se mêle de notre alimentation on est plutôt foutu.
RépondreSupprimerBien d'accord avec tout ce qui a été dit plus haut, et, vu que les pouvoirs publics ne font rien ou presque pour nous éviter cancers et troubles alimentaires, c'est la force des consommateurs qui fera, j'en suis convaincue, peu à peu basculer vers une éthique respectueuse de la terre et des animaux.
Je pensais justement à ce que vous dites, au rôle des politiques, en répondant à Tania. Et face à la mollesse et l'impuissance (consentie ou pas) des pouvoirs publics, rien ne sert de passer trop de temps à les fustiger, il faut modifier ses comportements de consommation. Mais jusqu'ici, en ville, en Wallonie, je trouve que c'est plus facile lorsqu'on a de bons revenus.
SupprimerEt d'accord Colette, c'était l'idée initiale de cette "page marquée", l'industrie en alimentation, ce n'est pas "sain" à la base.
Supprimer