"Nous avions soif de lieux de la terre, qui sont eux et qui ne sont pas d'autres, de grèves qui ne voient jamais qu'un certain coin de falaise et qui entendent tout le jour et toute la nuit les plaintes de la mer, de villes qui sont sur la pente d'une colline et qui ne voient qu'une rivière et l'été des bois de lilas, la vue des hommes incorporés à ces choses nous gêne, car nous ne voulions voir qu'elles, sans rapetissement."
Marcel Proust - "Contre Sainte-Beuve suivi de Nouveaux mélanges" (Portraits de peintres - Monet)
bel extrait dont je ne gardais aucun souvenir, c'est bon de remettre en avant une citation comme celle là
RépondreSupprimerSur un autre blog, j'avais trouvé cette citation: "L'un des secrets de cette sensation esthétique que produit la nature, c'est l'absence de l'Homme."[Inaki Uriarte, dont j'ai commandé le livre].
SupprimerJe trouve que l'extrait de Proust lui fait écho.
PS : J'espère que les intempéries du sud-est ne vous ont pas trop embêtée ?
Je ne me souvenais plus non plus de ce passage. Merci de l'avoir mis en lumière.
RépondreSupprimerParmi ces portraits, cinq textes : Watteau, Chardin, Rembrandt, G. Moreau et Monet.
SupprimerL'homme qui rapetisse la nature...bel extrait, merci beaucoup.
RépondreSupprimerBonne semaine, Colette.
SupprimerBelle citation d'un écrivain qui aimait tant les peintres qu'il arrive à peindre avec des phrases.
RépondreSupprimerCet texte, le thème de la citation qui le clôt, m'avaient laissé perplexe. L'idée a mûri dans un coin de ma tête et j'en mesure mieux les particularités en considérant certaine présence inopportune de l'homme, non seulement dans la nature, mais aussi dans des œuvres picturales.
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