Encore une vieillerie. Je me demande si chez moi, le temps froid, humide et gris n'appelle pas automatiquement l'odeur des vieux Livres de poche (ceux avec la tranche colorée et les pages jaunies au bord) comme d'autres chaussent des charentaises ou se préparent un vin chaud. La vieillerie, cette fois, c'est "Les carnets du Bon Dieu" de Pierre Daninos (1947).
Voilà le bon Dieu dans tous ses états qui ne sait plus où donner de la tête. Il ne peut pas être partout à la fois, sur terre et dans l'univers avec toutes ces planètes remuantes – y compris une Antiterre – qui demandent son intervention urgente : un cyclone par ci, une guerre par là, de la pluie au Brésil ou tel Liégeois qui cherche les mots de son billet. De plus, si on dit le «bon» Dieu, c'est que le Mal n'est pas de son ressort. Et avec les Terriens, c'est compliqué. S'il invente les feuilles de tabac pour parfumer l'atmosphère, ils s'asphyxient avec ; dans l'acte même de création, ils mettent du sadisme en s'aimant avec des corsets et des menottes. Ce n’est pas gagné pour Dieu : traverser les galaxies en un éclair et veiller sur la Terre sont deux choses différentes.
Vient au bon Dieu l'idée de faire naître un Anthelme Limonaire qui vivra à l'envers, né vieux il ira vers l'enfance.
Un livre divertissant et original pour nous faire sourire, qui conservons tant d'enfance.
Mais oui, ces vieilleries. Et vous n'avez pas parlé de l'odeur de ces vieux livres de poche (l'humidité?)
RépondreSupprimerJe me demande si je ne l'ai pas lu... En tout cas, du Daninos, c'est sûr.
L'odeur (deuxième ligne), ah oui ! Un billet là-dessus il y a quatre ans : https://christianwery.blogspot.com/2018/10/lodeur-des-livres.html
SupprimerVous commentiez à l'époque, l'odeur des "Livres de Poche" de notre enfance...
je ne déteste pas les vieilleries j'ai ai peu car avec le temps les livres de poche parfois se délitent complètement
RépondreSupprimerj'ai le souvenir du colonel Bramble que j'ai lu jeune et c'est là que j'ai compris ce que humour veut dire
Mais oui, c'était le moment de se former au contact des livres ! Tiens Maurois me dirait bien prochainement, je ne me souviens pas de Bramble ; par contre "Les roses de septembre" me reviennent lorsque je vois des roses fleuries jusqu'au début de l'hiver.
SupprimerJe trouve que les Livres de Poche ne sont pas ceux qui se défont le plus facilement. J'évite de les ouvrir à fond pour ne pas casser le dos.
SupprimerJe ne me souviens pas de ce titre, seulement du Major Thompson. Mon père adorait lire Daninos mais je n'ai plus ces livres-là. Rire et sourire, nous en avons tant besoin. Et c'est ce qui m'est arrivé avec ma dernière lecture, je ne m'y attendais pas.
RépondreSupprimerJ'espère bientôt connaître la raison de votre amusement. Le Major Thompson, je l'ai eu en main dernièrement à la bibliothèque, des carnets à relire sûrement.
SupprimerC'est de la "vieille" littérature, mais on peut en avoir une certaine nostalgie. Je relis moi aussi des livres jaunis et qui semblent -qui semblent- désuets, de ma bibliothèque : j'y trouve un doux plaisir.
RépondreSupprimerVous le dites bien, c'est frappant l'attrait de ces vieux bouqins.
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