25 octobre 2024

Des livres pour tous

L'article de la RTBF commenté ici est du type "fil info" et n'est donc pas approfondi, mais il invite à se poser des questions sur le sujet.
Le titre de l'article tombe comme un couperet "Sans les livres d’occasion, de plus en plus de Belges ne pourraient plus s’en acheter" (RTBF Actus). Un peu surpris, je me dis en même temps que j'achète régulièrement des livres d'occasion.

Cette information expose les chiffres en France où, selon une étude commandée par le ministère de la Culture, la part de marché du livre d’occasion progresse chaque année et représente aujourd’hui 20% des livres achetés. Il semble que la tendance soit similaire en Belgique où le prix des livres neufs a progressé de 5,1% [source ?].

Les marchés du livre d'occasion doivent refuser des exposants, des privés notamment ; fini le temps où il fallait visiter des antiquaires et vendeurs professionnels pour trouver un livre de seconde main. Une étudiante, amoureuse des livres, confie : "L’offre est tellement importante aujourd’hui en occasion que je trouve toujours ce que je cherche."

Les maisons d'édition ne touchent rien sur un livre revendu. Pour freiner la revente, elles pensent à une taxe sur les livres d'occasion (3%), qui reviendrait aux auteurs et autrices : "Cette taxe ne viserait que les grands groupes industriels comme Amazon, eBay, Vinted, […] ces grands acteurs internationaux ne paient pas d’impôts en France." Les autres plateformes en ligne ne sont pas visées jusqu'ici : Momox, Recyclivres, ... L'inconvénient de ces dernières est que l'évaluation de l'état du livre est approximative : un ouvrage vendu comme "à offrir" ne devrait pas comporter de marques ni de pliures. De plus, les frais de port ne sont pas négligeables, il est préférable de commander pour un montant qui implique la livraison gratuite.

L'article ne fait pas mention des bibliothèques qui répondent à de nombreuses demandes. Dans les grandes villes, rares sont les livres – sauf les nouveautés – qu'on n'y trouve pas, éventuellement via un réseau ou sortis d'une réserve. 

Pour conclure, retour en Belgique : "Selon les derniers chiffres du secteur, pour l’année 2023, le marché du livre en Fédération Wallonie-Bruxelles s’élève à 264 millions d’euros [source ?]. Et le nombre de ventes de livres neufs a diminué l’an dernier."

Les détails de la situation du livre neuf en Belgique francophone en 2023 sont proposés dans "Le Carnet et les Instants".

Lisez-vous d'occasion ?

16 commentaires:

  1. Heureusement que les livres d'occasion existent, car vu le prix élevé des ouvrages neufs, ils constituent l'essentiel du volume des ventes à l'heure actuelle. Une taxe sur les livres d'occasion? Ce serait bien pour les auteurs, mais la mise place de ladite taxe serait effectivement difficile...
    Bonne fin de semaine.

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    1. La mise en place d'une taxe est quasiment impossible à mettre en œuvre, et c'est dommage pour les auteurs, en effet.
      Bon week-end.

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  2. Bien sûr que je lis d'occasion ! Je les achète soit sur des sites, soit dans des librairies spécialisées dans ce genre de livres, ou parfois il y a des pépites dans les boîtes à livres.

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    1. Je suis un peu comme vous, il m'arrive parfois de passer des heures à piocher dans des caisses de livres. Bonne fin de semaine, Marie.

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  3. Un peu comme Marie ci dessus, boîtes à livres, librairies spécialisées, j'en connais qui ne proposent que du livre en bon état, librairie boutique où on voit le livre. Un peu au hasard des rencontres aussi, bref le livre d'occasion est incontournable, une seconde vie pour les livres ..
    Il faudrait aussi parler des études leurs fabuleuses reserves. Mais personnellement je craque parfois pour des livres neufs, en salons ou librairie, privilégiant les poches
    Excusez moi pour les erreurs, je tape sur mon portable et ne vois pas ce que j'écris ..médiathèques

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    1. Pas de souci, merci de donner votre avis. C'est plus agréable de s'acheter un livre neuf bien propre et intact, mais dans mon cas, j'achète rarement en neuf autre chose que des poches.
      Lorsqu'il s'agit de livres que je suis appelé à consulter par après, comme des essais, dictionnaires, ouvrages de référence, je ne regarde plus trop au prix.

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  4. J'ai juste à côté de moi, sur le bureau, la page de La Libre Eco qui reprend cet état des lieux de 2023, très intéressant en effet. Les bandes dessinées talonnent la littérature générale dans les ventes. Comme je vais beaucoup en bibliothèque depuis que je suis pensionnée, j'achète comme vous des livres en format de poche principalement, je tiens aussi à soutenir les bonnes librairies (indépendantes).
    Je ne fréquente pas les librairies d'occasion habituellement, mais si je passe devant, je rentre et je ne sors quasi jamais sans rien, vous vous en doutez.

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    1. Merci d'apporter votre contribution sur le sujet. Ce qui me frappe dans le rapport 2023 est l'importance prise pas les bandes dessinées que l'on classe désormais aujourd'hui en rubrique littérature. On assiste à un changement d'époque. J'aime beaucoup les BD (principalement humoristiques), reconnais leur qualité mais, vieux jeu peut-être, je regrette cette mutation spectaculaire. En termes de marché, un livre est un livre, peu importe son contenu.
      Enfin les libraires indépendants souffrent, c'est indéniable. La concurrence des ventes en ligne, très efficace, est terrible.
      Pour en revenir au livre d'occasion, trouver une pépite au fond d'une caisse (ou d'une boîte à livres comme dit Marie) offre une joie sans pareille, même si l'état du bouquin est moyen.

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  5. Pour les occasions, en ce qui me concerne, c'est boîte à livres (où je dépose parfois certains des miens). J'achète peu de livres neufs, trop chers ( je ne peux plus lire des caractères petits, c'est trop inconfortable, donc éditions de poche, non, et masse trop encombrante), même s'il m'arrive de m'offrir ce luxe, de temps à autre, par pulsion. (Ta photo me rappelle celle-ci : http://loeildukrop.eklablog.com/avec-humour-3-a58628907) Bonne journée !

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    1. Donc pour Nikole, c'est boîtes à livres, occasions grands caractères et sans doute bibliothèques ? Les livres neufs sont chers, surtout quand il s'agit de romans qu'on ne lit qu'une fois, à moins d'un attachement particulier, intime, à tel ou tel livre.
      La photo que tu proposes aurait convenu pour mon billet ; je remarque surtout que 'L'œil du Krop" vivait déjà en 2012, période où mon blog avait un peu moins d'un an.
      J'ai autour de moi des personnes qui même avec lunettes ne savent plus lire les petits caractères des poches. Je leur conseille les audio livres, avec peu de succès, il faut le dire, ces personnes sont peu enclines à tenter l'expérience.
      Pour certain(e)s, c'est un drame de ne plus pouvoir accéder aux livres.
      À bientôt Nikole.

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  6. J'achète d'occasion les livres d'auteurs qui ne vivent plus ou qui sont suffisamment riches pour ne pas attendre leurs droits et j'achète neufs ceux de mes auteurs préférés par mesure de soutien et parce que je n'ai pas envie d'attendre leur sortie en poche. Et bien sur dans ma librairie locale. Les livres sont chers et les auteurs sont les moins rémunérés de la filière. Une vraie injustice.

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    1. Vous faites bien de mettre en évidence le point de vue de l'auteur. La revente en occasion peut être une injustice pour eux aussi. Merci de votre avis qui invite à réfléchir autrement.

      Les auteurs, dans le grand marché des livres qui prospèrent en haut des ventes, sous des noms connus, et avec une fréquence trop régulière, m'incitent à penser que ce sont parfois des équipes à la manœuvre.

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  7. Quand j'achète un livre neuf (pour offrir, ou bien un titre sorti récemment et que je souhaite lire tout de suite), c'est plutôt dans ma librairie de quartier (souvent sur commande, parfois en "coup de coeur" par rapport à son offre étalée sur les tables).
    Dans les bacs d'occasion, dans les boites à livres, c'est plutôt le hasard qui va permettre une "prise en main" d'un bouquin, en général déjà "amorti" depuis belle lurette.
    Dernier volet: les "librairies spécialisées (à Paris, on a Gibert) qui proposent à la fois de l'occasion et du neuf dans les mêmes rayonnages. Le choix se fera alors au coup par coup...
    Ca ne me dérangerait pas que tout ce qui est "achat par internet" sur des plate-formes "business" soit taxé (à la plateforme de payer sur son chiffre d'affaires).
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. Avis complet, cher "Ta d loi...", merci de les proposer ici. Gibert à Paris, j'y suis passé à plusieurs reprises lors de mes séjours là-bas, je ne sais plus ce que j'y ai acheté. Je crois que c'était, entre autres, la correspondance de Schopenhauer, 2 volumes neufs bradés, en très bon état.
      Merci et à bonne journée.

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  8. Nous achetons aussi régulièrement des livres d'occasion et je crois pouvoir dire que la raison principale est que les livres en question ne sont plus disponibles en neuf. Nous continuons à acheter des livres neufs, et aussi à en emprunter en bibliothèque. Concernant les livres neufs, le nombre de sorties est si conséquent qu'on a parfois du mal à s'y repérer ; il faut parfois que le temps fasse son ouvrage et "trie" ce qui vaut la peine d'être lu (qui dans ce cas sort en poche, ce qui nous convient parfaitement)

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    1. Voilà une excellente raison pour acheter d'occasion, il en est qui ne sont plus édités. Pour les livres neufs, style titres de la rentrée ou prix littéraires, j'attends généralement qu'une postérité acceptable les ait confirmés, c-à-d que le temps ait fait son œuvre.
      Merci de cette contribution intéressante sur le sujet.
      Bon dimanche.

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