15 septembre 2021

Mademoiselle O

Une mince couche d’années poussière s'est accumulée sur ces treize nouvelles de Nabokov : dessous, il y a certes des histoires qui ont mal vieilli mais aussi des trésors. Parmi ceux-ci, "Printemps à Fialta", poétique et richement métaphorique, emporte largement mon adhésion avec les deux autres nouvelles écrites en russe ("L'Aurélien" et "Lac, nuage, château"). Elle a été considérée comme la seconde meilleure nouvelle de l'écrivain, après "Signes et symboles". Une relecture plus attentive de cette dernière, très courte, permet en effet d'en évaluer la subtilité et la force.
Il est normal qu'un auteur prolifique, par souci d'originalité, tente de varier le style et les thèmes, de sorte que parfois, en forçant le trait, il s'égare. Deux ou trois textes ont de ce fait moins de crédit à mes yeux, je songe à "Un jour à Alep" ou encore "Lance". 
"Mademoiselle O", écrite à l'origine en français, colle de près à la vérité autobiographique (elle fut la vieille institutrice française du petit Vladimir), et fait partie d'un chapitre de mémoires de Nabokov, notamment "Conclusive Evidence"/"Speak Memory" (1951/1952).

Ce retour vers un ancien âge d'or de la nouvelle fait rêver à l'époque exaltante où les amateurs anglophones de textes courts découvraient des pépites en magazines.

Poche 10/18 (978-2-264-03538-7)

Un extrait prochainement sur un sujet qui m'est cher (tiré de "Le temps et le reflux").

2 commentaires:

  1. Commencé avant mes vacances, à reprendre un de ces jours, certainement.

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    1. Les modestes indications personnelles de ce billet pourront peut-être vous guider parmi les récits, si vous reprenez leur lecture.

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