"– Tu sais ce que l'on découvre en vieillissant, Jeannot ?
C'était la première fois que monsieur Salomon me tutoyait et j'en ai éprouvé une vraie émotion, je ne l'avais encore jamais entendu tutoyer personne et j'aimais sentir qu'il se penchait ainsi sur moi avec amitié.
– On découvre sa jeunesse. Si je te disais que moi, ici présent, Salomon Rubinstein, je voudrais encore m'asseoir dans un jardin, ou peut-être même un square public avec peut-être des lilas au-dessus et des mimosas autour, mais c'est facultatif, et tenir tendrement une main dans la mienne, les gens tomberaient de rire comme des mouches.
On s'est tu tous les deux sauf que moi je n'avais pas parlé du tout."
Romain Gary - "L'angoisse du roi Salomon" (1979) [p.73]
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©AFP - ULF ANDERSEN / AURIMAGES |
J'en suis à la moitié, je reviendrai donc, merci pour cette recommandation, c'est vraiment bien. Oui, on rit, on s'étonne, j'admire le style.
RépondreSupprimerBon week-end à vous!
Je suis vraiment heureux de lire que le livre vous plaise, j'ai cru un moment que le sujet était délicat. Mon billet de plus étant un peu embrouillé, je trouve.
SupprimerJ'ai lu sur Babelio et ailleurs des avis très positifs.
Bonne fin de semaine chère Colette !
Ah, je ne l'ai pas lu et ce roman est disponible à la bibliothèque, chouette !
RépondreSupprimerPour répondre à votre question, je ne peux imaginer que des rires de surprise ou de gêne chez les "trop jeunes" devant ce geste de tendresse . C'est au contraire très émouvant d'en être le témoin.
J'espère que le roman parfois drôle et caustique vous plaira.
SupprimerDe même que vous, je trouve émouvants les gestes de tendresse entre « vieux ».
J'aime tant Romain Gary...
RépondreSupprimerAvec celui-ci, vous serez comblée chère Marie. Je vous le souhaite en tous cas.
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